Selon une étude finlandaise publiée le 24 janvier 2024, chaque style de musique se ressent dans une partie spécifique du corps indépendamment de la culture ou du pays. Bouger la tête sur une chanson entraînante serait donc une réaction réflexe répandue sur toute la planète !

Principe de l'étude

Le neuroscientifique finlandais Vesa Putkinen et son équipe ont sélectionné plusieurs dizaines de musiques qu'ils ont classées en six genres : joyeux, dansant, agressif, triste, romantique et effrayant. Par exemple, Shake it off de Taylor Swift fait partie de la catégorie « chanson joyeuse » tandis que Angel of Death de Slayer a été étiquetée « chanson agressive ». Lors de l'écoute de ces musiques, il a été demandé aux participants d'indiquer quelles sensations corporelles ils ressentaient.

Lien de l'étude

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Chaque style de musique active une zone particulière du corps

Selon l'émotion associée à la musique écoutée, les réactions corporelles sont très différentes. Les chansons festives et joyeuses vont provoquer des sensations dans les jambes donnant envie de taper du pied ou de danser. Au contraire, les musiques dites agressives se ressentent dans la tête. Cela expliquerait le headbanging, le fameux hochement de tête des métalleux ! Et pour les mélodies tristes ou romantiques, le coeur et la poitrine sont fortement sollicités.

Ces sensations corporelles sont universelles

La moitié des participants de l'étude venaient d'Europe et d'Amérique du nord tandis que l'autre moitié était constituée de Chinois. Pour les musiques, la moitié étaient des chansons occidentales et l'autre moitié des chansons asiatiques. Au final, les sensations corporelles liées à l'écoute d'une musique sont les mêmes quels que soient la culture et le pays d'origine. La culture semble toutefois agir sur l'intensité de ces sensations. Les asiatiques ressentent plus de sensations dans les pieds que les occidentaux lorsqu'ils écoutent une chanson dansante. A l'inverse, les occidentaux ressentent plus d'émotions au niveau du coeur lorsqu'ils écoutent une chanson triste.

L'étude de Putkinen a cependant ses limites puisqu'elle ne prend en compte que les cultures occidentale et asiatique alors qu'il en existe beaucoup d'autres. Ses résultats sont toutefois en faveur de l'idée qu'il existerait bien une universalité de la musique.

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